Voyage de Guinée : contenant une description nouvelle et très-exacte de cette côte où l'on trouve et où l'on trafique l'or, les dents d'elephant et les esclaves...
Contenu
Titre
Voyage de Guinée : contenant une description nouvelle et très-exacte de cette côte où l'on trouve et où l'on trafique l'or, les dents d'elephant et les esclaves...
Date
1705
1974
Source
Sujet
Dispositifs d'accueil
Croyances
Esclavage
Description
L'ouvrage est divisé en plusieurs lettres, traitant chacune de sujets différents. La neuvième lettre traite entre autres de « la civilité qu'ils font à ceux qui viennent les voir ».
Dixième lettre
Dix-huitième lettre
Dix-neuvième lettre
Willem Bosman, (1672-?). Marchand au service de la compagnie des indes néerlandaise. Il passe la majorité de sa vie en Gold Coast néerlandaise, et rentrer aux Pays-Bas en 1702. La description qu'il fait de la Guinée est une référence car il y décrit avec précision le commerce d'esclaves.
contenu
PP. 132-133
PP. 148-165
P.344 : « Outre cela, ces peulples trafiquent en esclaves, que ces Negres achètent aussi d'eux ; mais la plupart des esclaves sont transportez par les vaisseaux Anglois, Francois, & Portugais. Le trafic des esclaves est quelquesfois fort avantageux ici & surtout aux environs du village de Lay.
Il arrive bien aussi, que lorsque les guerres cessent plus avant dans le paus, on ne trouve plus ici d'esclaves : de sorte que le negoce y est fort incertain, & ce n'est qu'en passant qu'on s'y arrête ; mais il n'y faut pas faire beaucoup de fonds »
Il arrive bien aussi, que lorsque les guerres cessent plus avant dans le paus, on ne trouve plus ici d'esclaves : de sorte que le negoce y est fort incertain, & ce n'est qu'en passant qu'on s'y arrête ; mais il n'y faut pas faire beaucoup de fonds »
P.351 : « Ceux de Popo vivent de la même manière que ceux de Coto, c'est à dire, du butin qu'ils font des esclaves qu'ils vendent. Mais ils surpassent pourtant beaucoup les premiers, car étans plus hardis, ils font aussi plus de butin, & par consequent leur negoce est plus considerable, cependant il faudroit quelques mois pour charger ici un vaisseau d'esclaves.
L'an 1697, je ne pus acheter que trois esclaves en trois jours que j'y demeurai ; mais ils m'assurerent que si je voulois attendre encore trois jours, ils m'en pourroient fournir près de deux cens : j'écoutai leur proposition, mais étant allé à bord sous pretexte de chercher des marchandises qu'ils demandoient, je fis lever l'ancre et mettre les voiles pour aller à Fida, & quand je fus arrivé, j'appris que leur course avoit si bien reussi qu'ils avoient prus plus de deux cens esclaves, & que faute d'autres marchands, ils furent obligez de les vendre aux portugais. »
L'an 1697, je ne pus acheter que trois esclaves en trois jours que j'y demeurai ; mais ils m'assurerent que si je voulois attendre encore trois jours, ils m'en pourroient fournir près de deux cens : j'écoutai leur proposition, mais étant allé à bord sous pretexte de chercher des marchandises qu'ils demandoient, je fis lever l'ancre et mettre les voiles pour aller à Fida, & quand je fus arrivé, j'appris que leur course avoit si bien reussi qu'ils avoient prus plus de deux cens esclaves, & que faute d'autres marchands, ils furent obligez de les vendre aux portugais. »
P.358 : « Je ne saurois m'empecher de rendre témoignage à leur civilité. Ils nous traitent tous, depuis le plus grand jusqu'au moindre, de la manière du monde la plus honnête & la plus respectueuse. Les autres Nègres nous importunent sans cesse pour avoir des présens, mais ceux-ci ne nous demandent jamais rien qu'un peu de brandevin, & ils aimeroient mieux nous faire des présens, que d'en recevoir de nous, si ce n'est quand quand nous avons trafiqué avec eux, ils aiment bien que nous reconnoissions les services qu'ils nous ont rendus ; mais outre cela, ils sont inviolablement attachés à leurs anciennes coutumes, à quoi personne ne peut raisonnablement rien trouver à redire. »
P.362 : « Les maris sont si jaloux de leurs femmes, que sur le moindre soupçon ils les vendent aux Européens pour les transporter ailleurs, & ils ne font pas comme les Nègre de la Côte de Guinée qui négocient avec leurs femmes ; mais il n'en va pas de même ici. Si quelqu'un couche avec la femme d'un autre, il se doit presque assurer de mourir, en cas que la partie offensée ait du bien, & il arrive même souvent, que pour son crime toute la famille est réduite à l'esclavage. »
P.381 : « Il a trois receveurs pour le negoce des esclaves ; car chaque esclave qu'on échange ou qu'on vend doit un écu au Roi ; mais ceux-ci font comme les autres, & s'accordent avec ceux qui nous vendent les esclaves de sous main ; et de sorte que le Roi n'en a rien. Il est vrai qu'il a plus de précaution à l'égard des esclaves qu'on paye en bousies, (c'est l'argent de ce pays ci) retirant de chaque esclave trois écus ; car les payemens se font en sa présence & c'est en quoi on lui fait le moins de tort »
rédacteur
A. Schouten (Utrecht)
Institut National des Langues Orientales (Paris)
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