Mémoires du règne de Bossa-Ahadée, roi de Dahomé, état situé dans l'intérieur de la Guinée, et voyage de l'auteur à Abomé, qui en est la capitale. On y a ajouté des Observations sur la traite des nègres...

Contenu

Titre


Mémoires du règne de Bossa-Ahadée, roi de Dahomé, état situé dans l'intérieur de la Guinée, et voyage de l'auteur à Abomé, qui en est la capitale. On y a ajouté des Observations sur la traite des nègres...

Date

1790

Créateur

Norris, Robert
Wadström, Carl Bernhard

Source

Type

monographie imprimée

Sujet

Dispositifs d'accueil

Description

Norris, Robert (1724?-1791). Historien, voyageur, auteur d'études sur l'esclavage. L'auteur est présenté dès l'avant propos comme contre l'abolition. Le traducteur nous met en garde : "L'auteur de ces mémoires est contre l'abolition, par conséquent il n'a pas flatté le tableau de l'Afrique et de ses habitants."
L'auteur arrive au Dahomey dans le but d'acheter des esclaves. Il cherche à rencontrer le roi.
L'auteur est en route pour Abomey et en chemin s'arrête à Calmina.
Arrivée à Abomey.
L'auteur est introduit au roi d'Abomey au sein de son palais.

contenu

P. 74: "Mes affaires exigeant que j'eusse une entrevue avec le roi, je m'adressai au vice-roi pour avoir le nombre d'hommes nécessairesw pour m'accompagner. Il me donna en effet un interprète, dix hommes pour les hamacs, dix porteurs et un chef pour commander cette troupe : ce chef était responsable de la conduite des autres: mes propres domestiques, et quelques autres qui accompagnaient le capitaine et qui étaient armés, formaient une caravane de trente personnes."
p.95: "Je fus introduit à Calmina dans les appartements de la maison du Maybou et j'y reçus un messager de sa part, avec des compliments de felicitation sur mon heureuse arrivée; il désira savoir dans quel temps je me proposais de faire mon entrée à Abomé et si je voudrais consentir à être reçu en cérémonie par les grands officiers de la cour. L'étiquette, en ces cas-là consiste en ce que le premier ministes et autres personnes de haute distiction vont avec un cortège nombreux et sous les armes, au devant de la personne qu'on reçoit. Cette troupe éxécute différents exercices militaires, et fait quelques décharges de mousqueterie, après quoi les chefs descendent et reçoivent l'étranger sous l'ombrage de grands parasols; il lui pésentent d'abord un gobelet d'eau fraîche, et ensuite un petit verre d'eau de vie qui est bu à la santé du roi: alors ils marchent à pied et accompagnent jusqu'à la ville celui auquel ils rendent ces honneurs."
P.97: " A mon arrivée à la porte d'Abomé, je fus salué de quinze coups de canon, et conduit dans les appartements des blancs, dans la maison du Maybou: son intendant m'attendait avec un présent de la part de son maître et qui consistait en un peu d'eau fraîche, un pot de pitto et quelques volailles. Le Maybou parut bientot accompagné par Eubiga, le vice-roi de Juda, et vint me féliciter, de la part de son maitre, de mon heureuse arrivée, et de ce que j'avais fait ma route sans accident, ou sans en avoir été incommodé. Ce compliment fut suivi d'un présent de la part du roi, à savoir d'un mouton, de quelques volailles, de deux jarres de pitto, de deux corbeilles cde farine de froment, d'une callebasse d'huile de palme, d'une de sel et d'une bouteille d'eau de vie."
p.107: "Le 5 février à dix heures, accompagné de mon interprète je fus reçu à la porte par le Maybou, il y avait de chaque côté du seuil une tête d'homme récemment coupée, [...], il y avait dans le corp de garde environ 40 femmes, armées chacune d'un mousquet et d'un sabre, et 20 eunnuques. L'un d'eux se détacha pour aller annoncer mon arrivée. [...] Après avoir salué le roi, on me conduisit à un fauteil àà quelques pas de lui et après avoir bu un petit verre d'eau de vie à sa santé et lui un autre à la mienne, il s'informa de celle de son frère George, roi d'Angleterre et me fit quelques questions concernant mon voyage. Nous conversâmes ensemble par le moyen de mon domestique qui servait d'interprète et du Maybou qui d'abord baisait la terre avant d'oser répéter à mon domestiques les paroles du roi, coutume qui s'observe toujours dans tous les lieux du royaumme, de même qu'en la présence de sa majesté, toute les fois qu'une personne a une occasion de répéter ce que le roi a dit ou de délivrer quelque ou quelque message de sa part."

annotations

L'auteur décrit les moyens mis à sa disposition par le roi d'Abomey pour venir à sa rencontre
Il décrit l'ensemble du cérémonial d'introduction d'un étranger à la cour du roi d'Abomey, notamment avec la description des présents qui lui sont faits.
Le Maybou est un conseiller du roi, il a avec le Taméga (vice-roi) le pouvoir de désigner le succésseur du roi parmi ses fils à sa mort. Il est également maitre de cérémonie et dirige toutes les célébrations publiques de la cour.
L'auteur fait mention dans cet extrait de la fête des coutumes mais également de la présence des amazones à la cour du roi. On y apprend le rituel selon lequel la parole du roi ne peut être répété sans accomplir certains gestes.

rédacteur

Gattey (Paris)

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