Le Dahomé : souvenirs de voyage et de mission
Contenu
Titre
Le Dahomé : souvenirs de voyage et de mission
Date
1873
Créateur
Laffitte, J. (Abbé)
Source
Type
monographie imprimée
Sujet
Dispositifs d'accueil
Description
L'Abbé Laffitte part de Lyon pour se rendre à Liverpool afin de rejoindre un bateau à Destination du Dahomey.Il arrive à Lagos pour se rendre ensuite à Ouidah
contenu
P.43: " Quoique le thé eût perdu de sa saveur, je le trouvais excellent. Pendant que je le dégustais, un jeune noir qui venait d'entrer s'approcha de moi, et le salua à la française:
"Bonjour Monsieur, moi parler français.
- Ah! Tu parles français, toi ? lui dis-je.
- Oui, Monsieur, me répondit-il.
- Où donc l'as-tu appris ?
- A la factorie française de Whydah; moi pas savoir beaucoup, mais savoir assez pour parler avec Monsieur.
- Sois le bien venu, mon ami, car j'ai grand besoin de toi."
Sans lui, en effet, il m'eût été presque impossible d'organiser mon départ pour Whydah.
[...]La soirée étant déjà très avancée, je jugeai que le moment était venu de traiter la question de mon voyage. Je commencais à peine à exposer mon dessein que le cabacère m'arrêta en disant : "Je ne veux pas que tu partes ce soir, on dirait que je t'ai mis dehors; ce sera un grand honneur pour moi de te garder jusqu'à demain." Parlait-il sincèrement? J'aime à le croire. Mais je me gardai bien d'accepter une invitation si aimabke: une nuit à passer dans un taudis n'avait rien d'attrayant. Je préferai continuer mon voyage. Je priai le chef de me procurer quatre nègres vigoureux et un hamac; l'interprète fut chargé de ce soin."
"Bonjour Monsieur, moi parler français.
- Ah! Tu parles français, toi ? lui dis-je.
- Oui, Monsieur, me répondit-il.
- Où donc l'as-tu appris ?
- A la factorie française de Whydah; moi pas savoir beaucoup, mais savoir assez pour parler avec Monsieur.
- Sois le bien venu, mon ami, car j'ai grand besoin de toi."
Sans lui, en effet, il m'eût été presque impossible d'organiser mon départ pour Whydah.
[...]La soirée étant déjà très avancée, je jugeai que le moment était venu de traiter la question de mon voyage. Je commencais à peine à exposer mon dessein que le cabacère m'arrêta en disant : "Je ne veux pas que tu partes ce soir, on dirait que je t'ai mis dehors; ce sera un grand honneur pour moi de te garder jusqu'à demain." Parlait-il sincèrement? J'aime à le croire. Mais je me gardai bien d'accepter une invitation si aimabke: une nuit à passer dans un taudis n'avait rien d'attrayant. Je préferai continuer mon voyage. Je priai le chef de me procurer quatre nègres vigoureux et un hamac; l'interprète fut chargé de ce soin."
annotations
Dans cet extrait l'auteur décrit l'hospitalité dont il fait l'objet, ainsi que les moyens humains mis à sa disposition pour la poursuite de son voyage.
Annotations
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