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Historial description de l'Afrique, tierce partie du monde. 1

Description de l’Afrique

1556

1956

Léon l'Africain

A. Epaulard

monographie imprimée

Croyances

Esclavage

Léon l'Africain, de son vrai nom Hassan Ibn Mohammed et-Ouazzan, né entre 1486 et 1488 à Grenade. Sa famille s'exile à Fès, au Maroc lors de la Reconquista, où il suit une formation de lettré. Il devient ensuite diplomate et parcourt l'Afrique et le Moyen Orient. Lors de l'un de ses voyages il est capturé à Djerba et offert au pape Léon X. Il reçoit une instruction catholique et se fait baptiser en 1520. Le pape lui donne comme nom chrétien son propre nom, Léon de Médicis. A la demande du pape il rédige sa description de l'Afrique

Les extraits choisis son tirés du livre septième « Où il est traité du pays des noirs ». Léon l'Africain y décrit un à un les royaumes qu'il a parcouru. Grande neutralité également chez Léon l'Africain.
Melli, royaume
ll s'agit d'une description du royaume du Mali (Melli dans le texte).

Gago et le royaume d'icelle. Il s'agit du royaume de Gaoga, une petite entité politique que l'on situe difficilement.

Agadez et son royaume. Ville du Niger.

P.291 : « Ils ont des prêtres et lecteurs, qui lisent dans leurs temples, et pour ce qu'il n'y a point de colèges et sont ceux-cy les plus civils, de meilleur esprit et plus grande reputation de tous les Noirs, pour autant qu'ils furent les premiers à recevoir la loy de Mahommet et de ce temps là, furent subjugués par un grand prince entre les peuples de Libye, qui étoyt oncle de Joseph, roy de Maroc, duquel la seigneurie demeura à ses successeurs jusques au temps d'Izchia [...] »

P.293 : « Les marchans de Barbarie transportent plusieurs draps d'Europe en cette cité. Les femmes vont ordinairement le visage couvert, fors les esclaves qui vendent toutes les choses de bouche. »

P.299 : « Il y a plusieurs pluy d'eau douce, avec une grande place, en laquelle, au jour du marché, se vendent les esclaves tant hommes que femmes ; et s'achète une fille de quinze ans au prix de six ducats, et autant un garçon.
Le toy tient en un palais écarté une infinité de concubines, esclaves et eunuques. »

PP.302-303 : « Les maisons sont fort bien bâties et en la manière de celles de Barbarie, pour ce qu'il ne s'y trouve guère de marchans autres qu'etrangers ; et ce peu qu'on y void du païs sont tous artisans, ou à la soulde du roy de cette cité, en laquelle n'y a marchant, qui ne tienne un grand nombre d'esclaves pour s'en aider à ses affaires [...]. »

L'auteur parle du royaume du Mali comme du premier royaume Noir à être devenu musulman, et considère de ce fait ses habitants comme les plus éduqués.

Au royaume du Mali l'auteur mentionne l'esclavage uniquement en décrivant l'importance des marchands à Tombut (Tombouctou). Ici, il s'agit des esclaves de marchands venus de Barbarie (Maghreb actuel).

L'esclavage semble tenir une place plus importante au royaume Gago. On apprend que les esclaves y sont vendus, mais également que le roi en détient un grand nombre au sein de son palais.

Comme au royaume Melli, les esclaves mentionnés dans cet extrait sont les esclaves de marchands venant de Barbarie.